Ave Verum Corpus

 

 

Jusqu'où faudra-t-il traîner

ce corps lointain

et ramasser sans cesse

Un bras, un oeil, un cil

Une clavicule

Une artère, un rein

Jusqu'où faudra-t-il souffrir

mourir, pourrir

seul...

 

Jusqu'au jour, où il y aura vraiment du jour

Où je descendrai près de lui

chaos soudainement sensé

 

Je lui ressemblerai

Il me reconnaîtra.

 

*

 

Je sais la douleur, et le son, et l'odeur

Manque encore la couleur

Il faudrait trop d'amour

Il faudrait revenir

 

Pour mourir comme il faut.

 

 

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