Cimetière sur la colline

 

Viens quittons cette ville

Où les morts couchent plus haut que les vivants

Avalent le soleil

Avant qu'il n'ait pu toucher nos pieds

 

Toutes ces paumes qui ne se réchauffent pas

Manipulant ce sein brûlant

Le déchirent, le vident

 

Tous ces morts qui jalousent nos fièvres

Tous ces devenir-non-corps

Qui rongent nos âmes

De leur froid contagieux

 

Nous nous immolons pour des souvenirs

Qui n'en auront jamais assez

De notre chaleur

Si impalpable

(le froid éternel...)

 

Les morts se réchauffent au sang des vivants.

 

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