Chats et perroquets
Mon lever de soleil empêtré dans tes arbres.
Un platane ? Un cadavre ?
Peu importe Tu ne vois plus.
Nous capturions des perroquets.
Le dernier presque mort
A laissé ses plumes dans tes cils pétrifiés.
Tu nas jamais pleuré assez
Et tu nas jamais su
Tu nas jamais volé...
Mâchant ta peau Le désespoir ?
A ton insensibilité
Comme une mer immobile
Où flottent tes vieux perroquets
Ils tombent
Ton statisme face au désir.
Des chats méchants ont mangé tous les perroquets
Ils déchirent tes platanes.
Des chats méchants et tristes
Ne sachant pas grimper aux arbres.
Maintenant ton éternité
Ton dernier perroquet mort
Empaillé
Dans mes rêves jentends ton fracas
Tu observes les branches
Juste le jeter Le voir voler encore
Aurais-tu oublié ?
Nous vivons dans un monde
où les chats tristes sont méchants
Tu ne sais plus voler.
Pourvu que les perroquets morts
Sachent grimper aux arbres.