Funérailles
Ces monotones corbillards
Descendent
Trainant leur piste de poussière
A travers nos flaques brûlantes
Et à travers mes rues
Jy ai beaucoup perdu
Maintenant ce sont elles
Mes rues
Qui errent
Les mains aveugles sur leurs ventres écorchés
Un charnier d'enfants et d'oiseaux
(Oh ! Maman !...)
...Et pire.
Il ne s'agit plus de vieillir
Des fièvres de la guérison
Ni d'avaler sans rien dire
A chaque aurore
Le goût flétri de la mortelle condition
Mais regarder
S'asseoir et regarder...
(-J'ai vécu, mais j'ai oublié...
-Oui, j'ai saigné un peu aussi...)
...Nulle terre ne me sera obscure.