Air, Lumière, Ombre et Béton

 

 

Les murs ensoleillés déchirent ces espoirs

Déchirent ces champs de blé noir

Comme si tous ces yeux tombaient

 

Le ciel tel un miroir mélange nos visages

Mélange nos hideux reflets

Asseyons le jour là

 

Fou qu'on détache, la nuit à fleur de journée

Et chiffonnée de frissons blancs

Je n'ai de force que pour moi

 

Un chien couché dans une flaque de soleil

Je n'ai pas osé creuser là

Où des vers mangent ta lumière

 

Et portant ce deuil fou, je suis fenêtre pour la mort

Une lucarne sur ma vie... Mais

Puis-je me taire te sachant devenir boue ?

 

La vie en tape-à-l'oeil sur le sang de mes joues

Un sang qui devient dur

Pour ta voix à genoux sous la poussière

 

L'ombre calleuse comble le froid de la chair

Et les rideaux hochent la tête

Lorsque le soir écrase mon sourire

Comme une promesse pourrie.

 

 

 

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