"Je est un autre"

 

L’embrassade étouffante et sans chaleur des murs

A maintenu le cadavre

Poussière de pensée

Précarité perdue

Eternité du ciel

Si petit, si petit

Si faux

L’horizon s’est délacé de tout son long sur notre tombe

Et je doute à nouveau

Je doute

Et je fuis la lumière

Il me faut la lumière

Car il me faut les ombres

Ces murs ne s’inclineront plus pour toi

La terreur et l’espoir ont la même forme

La même odeur d’attente

Regarde sous la porte

Tu vois...

Il faut soutenir ce corps comme une statue de sel

Par des trous de lueur dans ce soir saint qui meurt

Il nous rejoint

Oui, je doute à nouveau

Car il a dit "je est un autre"

Et oui, j’espère

Car il a dit "je est un autre".

 

 

 

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