Moriers
Jai mille amis couchés sous la saine poussière
Dont les coeurs dessinent les étés de la terre
Et pigmentent le blé et le coquelicot
Jai des amis immenses que je nai point vus
Mais des chants pénétrants que leurs mains ont cousus
Je déroule les vents semant leurs blonds échos
Jai des amis indestructibles et cassants comme des vitres
Comment refermer le coeur à labsence ?
Ils ont couru sur lhorizon à la courbe de lexistence
Le ciel sépanouira des cendres de ceux-là.