Mort II

 

 

L'inquétude froisse mes os

Pour ne pas t'oublier

J'ai décidé

De mourir

 

Le baiser ardent du couteau

Je regarde le ciel

Il me paraît non moins étroit

Que ma prison de chairs

 

Le soir s'ouvre les veines

Mais personne ne le regarde

Mais personne ne voit sa propre nudité

S' éteindre

Sous un linge écarlate

(Tu rougis ?)

Sous un linge de sang

Qui n'est pas le sien

(Le tien ? Le mien ?)

Entre deux souffles je suis morte

La sérénité de ma gorge

S' étend aux dimensions de ton silence

 

Et mes tourments ma douleur insensés

Prennent le sens -inattendu !-

Les formes déjetées d'un corps perdu

 

Invisible

Toi

Mort.

 

 

 

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